1. |
Lâcheté
04:51
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Il s'en passe des choses par instants
Quand on ose porter l'intérêt
Y voir quelque chose d'important
Sans ne savoir quoi en penser
Que dire, que faire, agir, se taire,
Le silence s'inhale par bouffées
Sans vitre, sans verre, s'enfuir,
S'enfermer derrière un écran de fumée
Mauvais endroit, mauvais moment,
C'est sûrement la faute à pas de chance
Pourquoi sur nous, pourquoi maintenant,
Qui viendra prendre notre défense
On aimerait tant pourtant on attend,
Bafouillant, fuyant l'assistance
Ne pas pouvoir autant, faute de temps,
De couilles, de circonstances
Ne rendons pas les choses encore plus compliquées
Qu'elles en ont l'air
Et ne nous mêlons pas à tort
De ce qui n'est pas nos affaires
Le pire s'éclaire quand on se terre,
L'ignorance nous est bien égale
Lire de travers, regards par terre,
Dans l'indifférence générale
Ils s'entassent depuis le début,
L'heure et les langues ont trop tourné
Tout a été vu, entendu,
Il y a tant d'avis à donner
Car à peine était-elle partie
Qu'ils sont sortis pleins d'innocence
Mis devant le fait accompli,
Les mots d'excuse donnent bonne conscience
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2. |
Influences
05:33
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La vie nous influence et reste
Dans un des revers de nos vestes
À l'abri de ce que l'on pense
Omniprésente par apparences
Datant la présence d'une conscience
Prenant la forme de renaissances
Dans l'harmonie des différences
Tintent les clés des connaissances
La synergie de l'existence
Relativise les distances
Quand des créations comblent l'absence
En synthétisant nos essences
Faire en sorte de s'apercevoir
En phase avec un lourd sommeil
Qu'on ferme des portes avant d'avoir
Les yeux en face de ses oreilles
La vie nous influence et peste
Contre nos restes de tyrannie
Ces ascendances qui nous testent
Provoquant nos états d'esprit
Il aura suffi d'un seul geste
Oser ce qui a été banni
Dans nos verres restera un zeste
Et dans nos oreilles du bruit
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3. |
Confinement
07:51
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L'inquiétude interrompt le soin
Du prodrome de l'ordinaire
En optant pour l'appréhension au loin
Du syndrome par la manière
Impuissante de ceux qui sur leurs paumes
S'appliquent à donner matière
À repousser tant bien que mal
La mort d'un baume sur leur frontière
L'incertitude nous rappelle
À la vulnérabilité
Ces trajectoires vers le fortuit
Fissurant toute immunité
Par crainte notoire de l'ennui,
De quatre murs d'intimité
Au désespoir que chez autrui
Perdurent absence et vacuité
D'individualités privatives
Naît la consolation des mirages
La mobilité collective meurt
De la contemplation des cages
Écueils cachés par de l'encens,
Issu d'extraits de chrysalides
Cercueils tâchés par de lents sangs,
Tissus serrés de cris valides
L'intérieur ample est misérable
Car le sien est devenu sensible
Harmonieux mais bien incapable
De l'entretien d'un mal invisible
L'extérieur semble impalpable
Car les liens ne sont pas tangibles
Parcimonieux et responsable,
Le présent tient en joue sa cible
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4. |
Même Ici
03:49
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Ce n'est pas l'envie qui nous manque au fond
De là d'où ne parvient pas l'inspiration
Quand vient le temps de tout formuler
Il est insuffisant de paraître spontané
Ne pas décevoir et offrir ce qu'ils veulent
S'excusant d'un retard qu'on se reproche seul
D'avoir caché les traces comme on tourne une page
De mémoires qui s'effacent et relisent des passages
Pouvoir leur faire comprendre que ce n'est pas contre eux
En refusant de fendre ce que nous sommes en deux
Des courants d'air soucieux, libres d'aller et venir
Sans claquer les portes aux souvenirs
C'est alors qu'un grand nombre de pensées subsistent
Même ici, dans nos ombres, se renforcent et persistent
Nous aussi nous encombrent de ces sourires tristes
Ce n'est pas le temps qui nous manque au fond
Mais plutôt un contexte, une préparation
Cherchant un prétexte pour répondre non
Rédigeant un court texte d'inacceptation
Plus facile d'écrire que de devoir parler
Quand les notes sont plus simples que des mots sur papier
Promettant un passage qu'on sait déjà fugace
Car même si réservée on cherchera notre place
Il reste tant à apprendre en étant parmi eux
En acceptant de tendre la joue tant qu'on le veut
Les couloirs sont spacieux quand il faut revenir
Laissant ouvertes les portes aux souvenirs
C'est ainsi qu'un grand nombre de pensées nous guident
Éclairant la pénombre, elles comblent un vide
Changeant de sombres songes en un sourire timide
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5. |
Bec Et Ongles
05:42
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Se regarder comme on jongle
Quitte à se mettre en danger
À défendre bec et ongles
Notre œuf de Fabergé
Tandis que tout devient sable
Il nous reste un horizon
Entre ocre et cyan tarissables
Est-ce la dernière floraison
Observer autour de soi
Se projeter quelques instants
En se demandant de bonne foi
Serons-nous là au printemps
Continuer à faire du mieux
Même si seul ne suffit pas
Le bon sens silencieux
Face à l'attrait des appâts
Au-delà des paupières closes
Que faire de la réflexion
Transis dans l'attente qu'éclose
Une salutaire perception
Qu'importe le nombre de minutes
Qu'il puisse rester, à l'évidence,
Les dernières concluront la chute
Jusqu'à celle de silence
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